- copiste
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1 ♦ Personne dont le travail était de copier des manuscrits, de la musique. ⇒ clerc, scribe. Le copiste Guiot de Chrétien de Troyes. Faute de copiste. Un mauvais copiste.2 ♦ (1644) Imitateur des œuvres d'un autre. ⇒ contrefacteur, pasticheur, plagiaire. « Une incontestable dextérité de copiste et de démarqueur » (Bloy).⊗ CONTR. Auteur, créateur.copisten.d1./d Personne qui recopiait les manuscrits, avant l'invention ou l'expansion de l'imprimerie.d2./d Personne qui copie des oeuvres d'art.⇒COPISTE, subst. masc.Personne dont le métier était de transcrire des textes manuscrits, des compositions musicales :• 1. Le nombre de personnes que fait vivre aujourd'hui la fabrication des livres est peut-être mille fois plus considérable que ne l'était celui des copistes et enlumineurs avant Gutenberg...PROUDHON, Système des contradictions écon., t. 1, 1846, p. 150.♦ En appos. avec valeur adj. :• 2. Écrire, c'est-à-dire, vivre sans vivre, s'occuper de soi et s'oublier. Après la prière, les anciens moines copistes n'avaient pas d'arme plus sûre contre le démon de midi.BREMOND, Hist. littér. du sentiment relig. en France, t. 4, 1920, p. 249.— P. ext., péj. Plagiaire; personne qui imite servilement les œuvres d'un autre. Un froid, un insipide copiste (Ac.). Le copiste, le plagiaire [Huet] des dessins, des motifs, des procédés même de Boucher (E. DE GONCOURT, Maison artiste, 1881, p. 93).— P. anal. Imitateur des attitudes, des manières, des propos d'un autre :• 3. L'art de Louis Bonaparte, copiste de son oncle en cela comme en tout, ç'avait été (...) de jeter en avant un appel au peuple...HUGO, Histoire d'un crime, 1877, p. 9.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 2e moitié du XVe s. « celui qui reproduit un écrit » (J. COQUILLART, Droits nouveaux ds Œuvres, éd. M. J. Freeman, p. 177, 960); 2. 1644 « imitateur des œuvres d'autrui » (POUSSIN, Lettre à M. de Chantelou ds BRUNOT t. 6, 1, p. 718, note 2). Dér. de copier; suff. -iste. Bbg. GOUG. Lang. pop. 1929, p. 138. — Mots ds le vent. Vie Lang. 1969, p. 332.
copiste [kɔpist] n.ÉTYM. XVe; de copier.❖1 (XVe). Personne dont le travail est de copier des manuscrits, de la musique. ⇒ (hist.) Bullaire, clerc, scribe; fesse-cahier (vx). || Une faute de copiste. || Un mauvais copiste.1 Et le copiste Jean-Jacques, prenant dix sous par page de son travail pour s'aider à vivre (…)Rousseau, Dialogues.2 (1644). Péj. Personne qui imite les œuvres d'un autre. ⇒ Calqueur, contrefacteur, démarqueur, pasticheur, plagiaire (→ Baisser, cit. 5).2 Je conseille à un auteur né copiste, et qui a l'extrême modestie de travailler d'après quelqu'un, de ne se choisir pour exemplaires (modèles) que ces sortes d'ouvrages (…)La Bruyère, les Caractères, I, 64.3 L'architecture est en général ici lourde; en voulant calquer les palais italiens, on a imité sans goût des originaux qui ont décelé le larcin des copistes.Rivarol, IV, XXVIII, p. 344.4 Son talent (…) est, surtout, une incontestable dextérité de copiste et de démarqueur.Léon Bloy, le Désespéré, IV, p. 193.3 Fig., vx. Personne qui cherche à imiter les manières, les gestes de qqn. ⇒ Imitateur.5 L'assemblée des animaux se moqua de ces deux mauvais copistes (le singe et le perroquet) de l'homme.Fénelon, XIX, 75.❖CONTR. Créateur, inventeur, novateur, original.
Encyclopédie Universelle. 2012.